26 mai 2010

Nakaïyl - Sous les étoiles - chapitre VII - À travers la forêt

L'odeur de la mer quittait peu à peu l'air qui alors s'enfonçait parmi les arbres aux couleurs printanières de la grande forêt d'Orneval.

Alors qu'il marchait maintenant depuis une bonne heure, il entendit un bruit provenant d'un fourré non loin du sentier. Il pensa d'abord à un quelconque animal sauvage qui passait par là mais, alors qu'il continuait d'avancer, le bruit le suivait.
Il s'arrêta alors, s'immobilisa sur le sentier écoutant le silence qui témoignait que al bête, ou quoi que ce soit d'autre, l'avait bien repéré et l'observait. Il allait demander qui était là mais n'en eu alors pas le temps ; des dents acérée lui effleurèrent le visage et il eu à peine le temps de repousser l'immense fauve qui venait de jaillir sur lui que déjà celui-ci avait rebondit. Puis, alors qu'il était au sol à la merci de la bête, elle ouvrit grand sa gueule, mais là ce ne sont pas ses dents qui vinrent se poser sur son visage mais une grosse langue qui soudain ne semblait appartenir qu'à un gros chat joueur.
Nakaïyl rit à cœur joie, bien qu'étonner par la réaction de la bête sauvage. Celle-ci le laissa se relever et le fixa dans les yeux pendant un moment avant de venir se frotter à ses jambes, voulant visiblement que celui-ci la monte.
L'elfe fit comme le désirait le fauve et avant que celui-ci, ou plutôt celle-ci car s'était une femelle, puisse démarrer sa course, un... bruit protestataire se manifesta.

« Blrwlrwlwb »

Le gargarissement fut suivit d'un petit miaulement car la demi-grenouille jalouse avait agrippé la queue de la dent-de-sabre et lui piquait le derrière à l'aide d'un petit bout de bois.
L'animal prit donc sa course à une allure remarquable, le petit murloc toujours accroché à la queue poussant des petits cris de satisfaction à travers tout Orneval.

Il se déplaçait maintenant bien plus vite avec sa monture, c'est donc le soir venu qu'il arriva à Astranaar, une ville des elfes de la nuit entourée par un lac scintillant dans le soir.

Il se dirigea sans plus tarder vers l'auberge, le voyage sur sa nouvelle monture l'ayant épuisé, et pris un chambre où il pouvait enfin méditer. Depuis son départ de Darnassus il avait voulu être seul pour tenter quelque-chose ; il voulait revoir le désert qu'il avait vu dans ce rêve étrange, ce rêve qui n'en était pas tout à fait un, il le savait.
Il se trouvait dans une chambre ouverte donnant sur le lac auquel plusieurs animaux nocturnes venaient s'abreuver. Un cadre parfait. Assis en tailleur il ferma donc les yeux et tenta de reproduire le même environnement que sur la branche de Teldrassil.
Durant la moitié de la nuit il basculait entre le sommeil et l'éveil sans parvenir à revoir ce lieu étrange. Puis, se concentrant plus profondément encore il compris. La nature. Il ne fallait pas seulement écouter la nature environnante ; il fallait respirer cette nature. L'être.
Alors son esprit plongea dans ses songes, le désert, il ne le voyait pas seulement, il pouvait y marcher, sentir le sable sous ses pieds. Il entendit alors les voix plus intensément qu'il ne les avait jamais entendues, elles le prirent de vertige.
Réprimandant un frisson, il se força à quitter cette presque-léthargie pour plonger dans le réel sommeil qui le garda jusqu'au matin.

À son réveil, il découvrit une lumière à laquelle il n'était pas habitué ; celle du soleil. Bien que très faible au travers du feuillage épais de la forêt d'Orneval, celui-ci le dérangeait plus qu'il ne l'aurait pensé et il décida donc de se reposer encore ici et d'attendre le soir pour repartir. Il passa donc la journée dans les environ d'Astranaar, à se baigner dans le lac et à dormir sous les arbres.

Le soir venu, il rejoignit son Sabre-de-nuit et s'apprêtait à partir pour le sud où une passe menait aux Serres-Rocheuses. Mais alors son Sabre-de-nuit en décida autrement et il fut donc emporter sur son dos pour plusieurs jours de route vers l'est, sans pouvoir l'arrêter.

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1 commentaires:

Morgane a dit…

La suite j'attends !