6 mai 2010

Nakaïyl - Sous les étoiles - chapitre II - Reflet-de-Lune

L'elfe se leva, désorienté, et découvrit qu'il était habillé d'une fine étoffe de soie qu'il arrangea du mieux qu'il le pu avec la végétation alentour pour en faire un habit plus confortable.
Son regard passa sur tout le bosquet, paisible dans la nuit et baigné d'une faible lumière blanche. Il n'y avait pas un bruit alentour, comme si la région entière était en sommeil et arpentait le domaine des rêves.

Mais où suis-je donc ?

Il marcha durant un moment, observant ou se faisait observer par la nature, puis arriva finalement à un endroit étrange. Le lierre montait sur des colonnes de facture elfique qui se mêlaient aux arbres pour disparaître dans leur feuillage. Personne n'aurait pu dire ce qui était naturel de ce qui ne l'était car tout était magnifique et semblait frêle.

Une main se posa sur l'épaule de l'elfe de la nuit qui s'était laissé entièrement baigné dans la beauté de ces lieux. Ce dernier sursauta.
Il se reprit, s'inclina longuement, puis demanda dans la langue des elfes de quel endroit il s'agissait.
- Où nous trouvons-nous ?
- Vous êtes au Refuge des Saisons de Malfurion, fils d'Elune, répondit-il, l'air visiblement surpris par le langage de son interlocuteur. D'où venez-vous ?
- Malfurion ? Qui est-ce ?
L'autre elfe le regarda avec gravité puis reprit.
- Quel est votre nom ?
- Je me nomme Nakaïyl, répondit-il, l'air absent.
- Et que vaut votre présence en cet endroit, quand bien même vous ignorez le nom de notre archidruide ?
- Je... à vrai dire je ne sais pas où je suis. Je ne me rappelle de rien.
L'elfe fixa son visage, troublé.
- Je vais vous accompagné jusqu'à Havrenuit, nous verrons là-bas. Suivez-moi.
Ils s'éloignèrent un peu du Refuge des Saisons puis l'elfe s'arrêta et mis ses doigts devant sa bouche de façon à emmètre un sifflement aiguë. Là, une majestueuse panthère noir arriva d'entre les branches à une vitesse fulgurante et se planta devant son maître qui la monta et fit signe à Nakaïyl de l'imiter.
Ils s'apprêtaient à partir lorsqu'une voix profonde se fit entendre.
- Où vas-tu, Loganaar ?
Une très large silhouette s'approcha et renifla du mufle en regardant Nakaïyl.
- Je l'emmène à Havrenuit, il est perdu.
- Humrf, nous nous retrouveront là-bas alors. Que les vents vous portent, mes amis.
Loganaar hocha la tête et fit signe à sa monture d'y aller.

- Était-ce un tauren ?
- Bien entendu. Que voulez-vous que ça soit d'autre ?
Il ne répondit pas.

Ils chevauchèrent une bonne partie de la nuit sur les rives d'un lac qui offrait un spectacle d'une beauté onirique ; s'était en fait de là que provenait la douce lumière qui inondait toute la région, chaque rayon de lumière ricochait sur l'eau scintillante et allait se perdre au loin dans les bosquets. Il n'était autre qu'un grand miroir où se reflétait la lune.

Ils arrivèrent enfin au village de Havrenuit où plusieurs elfes de la nuit et taurens, tous vêtus des mêmes habits verts et brun, vaquaient calmement à leurs occupations.

- Qui sont tous ces gens ? demanda Nakaïyl.
- Ce sont des membres du Cercle Cénarien ; tous des druides, et moi également.
- Des druides ? Qu'est-ce ?
Loganaar resta un moment silencieux puis soupira.
- J'espère que vous retrouverez vite la mémoire.

Ils descendirent de monture et avancèrent sur les pontons qui enjambaient quelques ruisseaux qui allaient se jeter dans le lac en contrebas.
- Je ne pense pas que vous trouviez de réponse ici. Mais si il y a un endroit où l'on pourra vous en dire plus c'est bien à Darnassus. Je vous emmène vers les hippogriffes, c'est par-là.
Après encore quelques pontons ils arrivèrent à un endroit un peu plus en hauteur où se tenait en elfe et un tauren, et derrière eux deux grands hippogriffes aux longues plumes.
- Bonsoir Siva, cet individu, Nakaïyl, aurait besoin d'un hippogriffe qui le porte jusqu'à Rut'theran. Est-ce possible ?
- Bien entendu, il peut partir dès maintenant.
Un des deux hippogriffes se leva sans que l'on ne lui demande rien et s'avança vers Nakaïyl.
- Avez-vous déjà monté une de ces créatures ?
- Non, jamais.
- N'essayez pas de la diriger, c'est elle qui vous conduira.
Nakaïyl n'écoutait qu'à moitié, caressant le bec de l'hippogriffe qui apparemment l'avait accepté. Elle se cambra pour le laisser monter puis se redressa, prête à partir.
- Elune-Adore mon ami, revenez quand vous en saurez plus.
L'elfe de la nuit désormais monté hocha la tête puis s'envola, un peu surpris par la vitesse, au dessus des arbres, sous les étoiles.

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